: FO CASVP: Cumul d'activités: à qui profite le crime ?

lundi 17 juin 2019

Cumul d'activités: à qui profite le crime ?




Lettre ouverte à la Direction Générale

Madame la Directrice Générale,



Au CASVP, le recours au travail temporaire (intérim et vacations) s’enracine comme une réponse à l’équation conjointe et paradoxale d’une augmentation des besoins afin d’assurer la continuité des soins et une réduction du personnel soignant sur le marché du travail.



Afin d’assurer ladite continuité des soins, toutes ces fausses bonnes solutions sont mises en œuvre. Ainsi, force est de constater que le CASVP est le recruteur direct en matière d’embauche des personnels soignants vacataires, et souvent le CASVP délègue cette mission à une agence spécialisée pour le recrutement de soignants intérimaires.



 Pour autant, lors de la réunion du 13 juin 2019 concernant le bilan du SPASAD, la sous-direction des services aux personnes âgés (SDSPA) nous confiait avoir recruté des personnels soignants vacataires afin de réaliser 192 journées de vacation.



Qui plus est, vos collaborateurs nous ont indiqué ne pas prendre de mesures particulières afin de limiter les cumuls d’activités lors de ces recrutements. Comprendre : aucune traçabilité concernant l’obligation faite à ces agents de ne pas cumuler plusieurs activités professionnelles a contrario de la déontologie afférente à l’ensemble des fonctionnaires.



Aujourd’hui, le CASVP vitupère contre ses propres agents en les sanctionnant lourdement dans le cadre d’un cumul d’activités après les avoir loués lors des épidémies grippales ou épisodes de canicule.



 Au surplus, nous constatons que les salaires des agents sont gelés depuis plusieurs années, que la France est l’un de ces pays qui sous-payent les soignants (rapport de OCDE), que la vie particulièrement en région parisienne est de plus en plus chère, que certains soignants du CASVP rencontrent parfois des soucis, des situations familiales très compliquées, des fins de mois difficiles… et nonobstant ce constat, les sanctions disciplinaires pour cumul d’activités sont fortement pénalisées via des révocations.



Last but not least, pour des faits similaires de cumul d’activités, la Ville de Paris sanctionne à hauteur de 3 mois d’exclusion. Ce deux poids deux mesures est intolérable. L’égalité de traitement entre tous les fonctionnaires devrait permettre d’aligner une sanction identique pour les mêmes causes, en l’occurrence une sanction du 3ème groupe.



Enfin, pour notre organisation syndicale, notre administration doit prendre toute sa part de responsabilité en nommant d’une part, un référent déontologue et d’autre part, en éditant une charte de déontologie à l’instar de ce qui a été fait à la Mairie de Paris.



Je vous prie d’agréer, Madame la Directrice générale, l’expression de mes salutations distinguées.