Lettre ouverte à la Direction Générale
Madame
la Directrice Générale,
Au
CASVP, le recours au travail temporaire (intérim et vacations) s’enracine comme
une réponse à l’équation conjointe et paradoxale d’une augmentation des besoins
afin d’assurer la continuité des soins et une réduction du personnel soignant
sur le marché du travail.
Afin
d’assurer ladite continuité des soins, toutes ces fausses bonnes solutions sont
mises en œuvre. Ainsi, force est de constater que le CASVP est le recruteur
direct en matière d’embauche des personnels soignants vacataires, et souvent le
CASVP délègue cette mission à une agence spécialisée pour le recrutement de
soignants intérimaires.
Pour autant, lors de la réunion du 13 juin 2019
concernant le bilan du SPASAD, la sous-direction des services aux personnes
âgés (SDSPA) nous confiait avoir recruté des personnels soignants vacataires
afin de réaliser 192 journées de vacation.
Qui
plus est, vos collaborateurs nous ont indiqué ne pas prendre de mesures
particulières afin de limiter les cumuls d’activités lors de ces recrutements. Comprendre :
aucune traçabilité concernant l’obligation faite à ces agents de ne pas cumuler
plusieurs activités professionnelles a contrario de la déontologie afférente à
l’ensemble des fonctionnaires.
Aujourd’hui,
le CASVP vitupère contre ses propres agents en les sanctionnant lourdement dans
le cadre d’un cumul d’activités après les avoir loués lors des épidémies
grippales ou épisodes de canicule.
Au surplus, nous constatons que les salaires
des agents sont gelés depuis plusieurs années, que la France est l’un de ces
pays qui sous-payent les soignants (rapport de OCDE), que la vie
particulièrement en région parisienne est de plus en plus chère, que certains
soignants du CASVP rencontrent parfois des soucis, des situations familiales
très compliquées, des fins de mois difficiles… et nonobstant ce constat, les
sanctions disciplinaires pour cumul d’activités sont fortement pénalisées via
des révocations.
Last but not
least, pour des faits similaires de cumul d’activités, la Ville de Paris
sanctionne à hauteur de 3 mois d’exclusion. Ce deux poids deux mesures est
intolérable. L’égalité de traitement entre tous les fonctionnaires devrait
permettre d’aligner une sanction identique pour les mêmes causes, en
l’occurrence une sanction du 3ème groupe.
Enfin,
pour notre organisation syndicale, notre administration doit prendre toute sa
part de responsabilité en nommant d’une part, un référent déontologue et d’autre
part, en éditant une charte de déontologie à l’instar de ce qui a été fait à la
Mairie de Paris.
Je
vous prie d’agréer, Madame la Directrice générale, l’expression de mes
salutations distinguées.