: FO CASVP: Fiche technique FO CASVP: Cumul d’activités Les possibilités d’exercer des activités privées lucratives

lundi 19 février 2018

Fiche technique FO CASVP: Cumul d’activités Les possibilités d’exercer des activités privées lucratives




Le fonctionnaire doit consacrer l’intégralité de son activité professionnelle aux tâches qui lui sont confiées. Il ne peut exercer, à titre professionnel, une activité privée lucrative de quelque nature que ce soit (article 25 septies de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires).
Par exception, le décret du 27 janvier 2017 prévoit les conditions dans lesquelles une activité accessoire, exercée auprès d’une personne publique ou privée, peut être envisagée.

L’article 5 du décret précise que l’agent peut être autorisé à cumuler une activité accessoire avec son activité principale, sous réserve que cette activité ne porte pas atteinte eu fonctionnement normal, à l’indépendance ou à la neutralité du service, ou ne mette pas l’intéressé en situation de prise illégale d’intérêts.

Un même agent peut être autorisé à exercer plusieurs activités accessoires. Les activités exercées à titre accessoire susceptibles d’être autorisées sont listées par l’article 6 du décret du 27 janvier 2017.

Cette liste est limitative. Il s’agit des activités suivantes :

  •   Expertise et consultation,
  • Enseignement et formation,
  • Activité à caractère sportif ou culturel, y compris encadrement et animation dans des domaines sportif, culturel, ou de l’éducation populaire,
  •   Activité agricole,
  • Activité de conjoint collaborateur au sein d’une entreprise artisanale, commerciale ou libérale, 
  •   Aide à domicile à un ascendant, à un descendant, à son conjoint, à son partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou à son concubin (permettant au fonctionnaire de percevoir, le cas échéant, les allocations afférentes à cette aide), 
  •   Travaux de faibles importances réalisés chez des particuliers, 
  •   Activité d’intérêt général, 
  •   Mission d’intérêt public de coopération internationale ou auprès d’organismes d’intérêt général à caractère international ou d’un État étranger, 
  •   Services à la personne, 
  •   Vente de biens fabriqués personnellement par l’agent.

L’exercice de ces activités à titre accessoire n’est pas libre : le cumul est subordonné à la délivrance d’une autorisation par l’autorité dont relève l’agent intéressé.

La création ou la reprise d’une entreprise et activité libérale
L’article 25 septies de la loi n° 83-634 du 13 juillet portant droits et obligations des fonctionnaires stipule que l’agent qui occupe un emploi à temps complet peut, à sa demande, être autorisé par l’autorité hiérarchique dont il relève à accomplir un service à temps partiel pour créer ou reprendre une entreprise et à exercer, à ce titre, une activité privée lucrative.
L’autorisation d’accomplir un service à temps partiel, qui ne peut être inférieur au mi-temps, est accordée, sous réserve des nécessités de la continuité et du fonctionnement du service et compte tenu des possibilités d’aménagement de l’organisation du travail, pour une durée maximale de deux ans, renouvelable pour une durée d’un an, à compter de la création ou de la reprise de cette entreprise.

L’article 14 du décret du 27 janvier 2017 énonce que l’agent qui se propose de créer ou de reprendre une entreprise ou une activité libérale doit adresser à l’autorité hiérarchique dont il relève une demande écrite d’autorisation à accomplir un service à temps partiel, trois mois au moins avant la date de création ou de reprise de cette entreprise ou de cette activité.

Lorsqu’il est répondu favorablement à la demande de l’agent, l’autorisation est accordée pour une durée maximale de 2 ans, à compter de la création ou de la reprise de cette entreprise ou  du début de l’activité libérale. Cette autorisation peut être renouvelée pour une durée de 1 an après dépôt d’une nouvelle demande d’autorisation à accomplir un service à temps partiel, un mois avant le terme de la première période.