Au
CAS-VP, avant cette modernisation forcée des services publics, la souffrance au
travail, le stress, le burn out, les angoisses, le harcèlement moral… n’étaient
pas autant sous les projecteurs et identifiés comme tels. Cela ne veut pas dire
qu’ils n’existaient pas mais pas à une aussi grande échelle. Aujourd’hui, ces
maux ont pris une telle ampleur que partout des solutions sont prises mais sans
grand résultat malheureusement.
La mairie de
Paris a décidé d’accélérer la rénovation des services. De mutualiser les
sections, les services, d’instaurer des plateformes, des pôles… Bref, de réunir
en une seule entité ce qui se faisait autrefois en plusieurs parties.
« À
FORCE DE TROP BIEN VOULOIR FAIRE LES CHOSES ON FINIT PAR TOUT
DÉTRUIRE »
Les agents du
CAS-VP ont été mis devant le fait accompli. Cet aggiornamento des services décidé au forceps, de façon
martiale, sans pouvoir respirer, a commis ces premiers impairs. Des cadences accélérées du jour au lendemain,
des allers-retours dans les services via une polyvalence absolue, des missions
qui ont doublé voire triplé… un contrôle débridé de leur travail , comment
voulez-vous qu’à terme, les agents du CAS-VP ne soient pas confrontés à de
réels troubles psycho-sociaux de toutes sortes… Il fallait y penser
avant !
Pour toute
réponse, pour tout remède, pour toute catharsis, un numéro de téléphone, au
bout du fil, un anonyme, un dialogue sous le sceau de la confidentialité, se
raconter, s’extraire un moment du milieu délétère du travail, débiter ses
ennuis sous un flot de paroles désordonnées et pour quels résultats ?
Est-ce la solution idoine pour régler tous ces problèmes ?
La
modernisation des services publics du CAS-VP, avec son cortège de
mutualisations, de fusions, de guichets uniques, d’organisation de travail
modifié de fond en comble, a été déshonorée par la cruauté de ses applications.
Les fondamentaux dans la fonction
publique qui ont fait leurs preuves depuis des décennies sont tout simplement
des effectifs et des primes en adéquation avec les missions assignées. Ne pas
comprendre cela, c’est s’exposer à des risques psycho-sociaux autrement plus
graves que ceux que l’on identifie actuellement.