Madame la maire de Paris,
Dans les sections locales
d’arrondissement, force est de constater que les incivilités et les
agressivités sont monnaie courante et en nette progression. Nombre d’agents
sont victimes d’agressions, physiquement, verbalement, d’insultes, de menaces…
Vous comprendrez, Madame la Maire de
Paris, que cette situation intenable, épouvantable de surcroît, ne peut en
aucun cas se pérenniser. Des actions fortes doivent être prises immédiatement
et se surajouter à celles déjà appliquées via le plan Vigipirate.
Tout d’abord, pour étayer notre
argumentaire, il est utile de rappeler l’article L. 4121-1 du code du travail
qui stipule que la ville de Paris et le Département de Paris doivent, en
qualité d’employeurs, prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité
et protéger la santé physique et mentale des agents.
Ensuite, vous avez pris une décision
importante le 16 mai 2014 via un courrier à Monsieur Emmanuel GREGOIRE, votre
adjoint Chargé des ressources humaines, de porter une attention toute
particulière sur les conditions de travail des agents, la prévention des
risques psycho-sociaux et les questions de santé. Et pour finir sur les mesures
que vous envisagez de prendre pour les agents de terrain confrontés à des
incivilités.
Sur
ces nombreuses dispositions, notre organisation syndicale ne peut que se
féliciter d’une telle feuille de route, innovante de surcroît et pour laquelle
il est très difficile d’apporter la moindre contestation.
Toutefois, là où le bât blesse, c’est
que les mesures ainsi édictées par écrit, concrètement, elles se font attendre
avec impatience pour celles et ceux qui quotidiennement reçoivent le public. Un
public difficile, exigeant et qui n’hésite pas quelque fois en cas d’un refus
de leurs demandes de passer à l’acte. Bien évidemment, je ne saurai prendre plusieurs
actes isolés pour une généralité. Mais tout de même !
Un exemple parmi tant d’autres.
En 2016, à la section du 13ème arrondissement, nombre d’agents ont
été agressés, violentés par des usagers. Pour seul remède à ces nombreuses
incivilités, ces derniers ont bénéficié d’un soutien psychologique. Ainsi, pour
résumer, la seule solution qui a été prise pour faire face à de telles
agressions laisse toutefois pantois.
En outre, il va sans dire que cette
section n’est pas la seule à être confrontée aux incivilités mais s’inscrit
dans un ensemble où ici ou là ces nombreux problèmes de violence récurrents ne peuvent
plus être éludés.
Le 3 janvier 2017, nos
représentants du personnel ont interpellé la direction générale du CAS-VP au
pré-CHSCT sur cette violence continue à la section du 13ème.
Malheureusement, ce point important n’a pas reçu l’écho escompté et la sanction
ne s’est pas fait attendre : ledit point ne sera pas inscrit à l’ordre du
jour du prochain CHSCT. Ce qui paraît incroyable voire surréaliste surtout en
regard des fait avérés et répétitifs.
Enfin, notre organisation syndicale et
les personnels de la 13ème section demandent tout simplement, par
mesure de soutien et de sécurité, la présence d’un agent de sécurité au cours
de la pause méridienne ainsi que dans les autres sections si le besoin s’en
fait sentir.
En vous remerciant,
Je vous assure, Madame la maire de
Paris, de ma parfaite considération.