FO ne s’est pas associée lundi à une déclaration a minima approuvée par d’autres syndicats. Elle a pointé du doigt le risque de voir se répéter le scénario de 2003.
La réforme des retraites sera le sujet central de l’année. A ce titre, les salariés du public devront nécessairement monter au créneau à un moment pour faire valoir leurs positions. Reste à savoir sur quelles bases devra se construire cette mobilisation alors que les grandes manœuvres gouvernementales vont commencer. C’est la question posée lundi par FO, lors d’une réunion avec les autres syndicats.
Nous sommes pour la clarté, les retraites sont une question fondamentale et il ne faut pas commencer, comme en 2003, sur les bases ambiguës, qui ont permis à la précédente réforme des retraites de passer sans coup férir.
C’est la raison pour laquelle, FO a refusé d’apposer sa signature au bas d’un texte a minima.
En effet, la déclaration des cinq autres organisations invoque «leur profonde inquiétude sur l'emploi, le pouvoir d'achat et les retraites» pour «décider ensemble d'une journée qui donne lieu à des grèves et des manifestations dans tout le pays le 23 mars», mais sans indiquer sur quelles positions revendications (droit à la retraite à 60 ans, durée de cotisations, code des pensions de la Fonction publique).
Texte « démobilisateur » pour FO, puisqu’il se limite à en appeler à ce que « le débat sur les retraites, prenne en compte l’ensemble des questions tant au niveau du privé que du public, notamment le niveau des pensions, l’emploi, le financement, la pénibilité, le code des pensions et la réduction des inégalités », ce à quoi le Président de la République a déjà donné satisfaction !
Le fait de ne pas s’associer à cette déclaration «ne signifie pas» pour autant que FO n'appellera pas à l’action le 23 mars.
Mais, ce serait alors sur ses propres revendications :
- le problème du financement des retraites,
- le refus de toute remise en cause du droit au départ à 60 ans,
- le refus de tout allongement de la durée de cotisation
- le maintien du statut général de la fonction publique.
La décision doit être prise prochainement à l’issue d’une réunion de la commission exécutive de la confédération.